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Témoignages d’envoyé.es sur le terrain (3/3)

Nicola et Alain sont en Égypte depuis cinq mois, auprès de l’Église protestante francophone du Caire et d’Alexandrie. Créer des liens, donner une direction, participer à l’Église universelle : voici le témoignage de ces premiers mois.

Dans la cour de l’église, Alexandrie

Notre objectif

Trois mois sont peu pour une tâche si vaste, et il y a encore beaucoup à comprendre plus profondément. L’Église protestante francophone est une Église bien fragile où tous et toutes sont de passage. Au Caire, composée de grande majorité de migrant.es subsaharien.nes, en Alexandrie, par des étudiant.es de 3e cycle issu.es de la francophonie (Afrique subsaharienne, Haïti, Madagascar) qui viennent de commencer leurs deux années d’études. Notre objectif est d’être en lien avec les instances ecclésiales égyptiennes, mettre un visage sur cette petite Église dans cet environnement égyptien, musulman et copte ; une partie de l’Église universelle.

Après le culte à St John, le Caire

Un défi : le rassemblement d’une telle diversité

Au Caire, c’est être présente et disponible comme pasteure pour un troupeau si étendu et si contraint par des heures de travail fantaisistes. En fait, une grande partie des paroissien.nes travaillent pour les plateformes téléphoniques et ceci jour et nuit. Comment donc rassembler les paroissien.nes ? Comment se rencontrer dans une ville qui compte 23 millions d’habitant.es ? Comment vivre l’Avent et Noël avec des sensibilités spirituelles si différentes ?

À Noël, nous étions à Alexandrie et, deux jours plus tard, au Caire. Quel défi, toujours, de mettre un peu d’humanité dans ce monde cruel, de célébrer la Naissance du Christ. Son message d’Amour, d’Espérance, de Fortification et de Liberté devient très réel dans le monde qui nous entoure.

Outre la paroisse, des relations avec des églises étrangères (soudanaise, anglicane, allemande, etc.) et égyptiennes se mettent en place. Une coopération avec les institutions coptes-évangéliques pour la traduction de livres théologiques, une conférence, des invitations … mais tout cela crée du lien et une réalité de l’Église universelle.

Une motivation : l’ouverture et l’apprentissage spirituel

En ce qui concerne Alexandrie, nous avons pu célébrer un grand culte de bénédiction pour les étudiant.es en fin de cycle et pour ceux qui le commençaient. C’est maintenant le beau défi de bâtir une nouvelle communauté, pour les prochains deux ans, à laquelle peuvent s’ajouter d’autres personnes. Ces liens et ces expériences sont très précieux pour ces jeunes adultes de tous ces pays et permettent une ouverture et un apprentissage spirituel par ce qui se vit ensemble.

Une réussite : la multitude de gestes humbles

Nous avons eu la joie de célébrer un baptême d’adulte dans l’église anglicane St John au Caire. Être présent.e pour le culte de consolation lors du décès d’une jeune personne accidentée. Nous avons pu bénir une nouvelle-née…

Des gestes humbles mais si précieux dans cette mégapole où des personnes étrangères en quête de survie comptent si peu. Ici, chacun.e a sa place et un visage.

Pour ceux et celles qui ne peuvent pas se rendre au culte, je me suis mise aux messages spirituels par WhatsApp qui atteignent un grand nombre des paroissien.nes. Et ils.elles me font des retours.

Pour faire connaître l’Église à un cercle plus vaste, Alain a mis en place le blog « eecepa.com » et assure sa mise à jour.

La joie après le baptême, le Caire

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Nicola et Alain Kontzi-Méresse

Pasteure

Égypte

Pasteure de l’Église réformée de France, Nicola Kontzi-Méresse accompagnée de son mari Alain, retraité du domaine éducatif, poursuit un engagement en Égypte. Nicola assure, par ailleurs, une aumônerie après des étudiant.es afraicain.es de l’Université Senghor à Alexandrie.

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