Focus : la formation des envoyé.es DM (3/4)

Après la partie réflexive apportée par la formation Isango, les futur.es envoyé.es participent à une première expérience interculturelle avant leur départ sur le terrain. Une journée d’immersion dans la paroisse FJKM-Gland (Église de Jésus Christ à Madagascar, paroisse de Gland), journée organisée par DM sur le thème de “l’Interculturalité en Église”. C’est ce que Manon Aeberhard, future envoyée au Congo (RDC), vous témoigne dans cet article.

Quatre autres jeunes au début de leur processus avec DM étaient aussi présent.es à cette journée afin de commencer leur parcours de formation au départ. Nous venions chacun.e d’horizons différents ce qui nous a permis d’enrichir nos échanges et réflexions.

Avant cette journée, nous avions reçu une petite introduction sur l’histoire de la FJKM et je me réjouissais de vivre ce temps de partage. On nous avait également annoncé que nous allions vivre le culte dans la paroisse FJKM de Gland après le partage d’un repas canadien. La liturgie, sur le papier, semblait plutôt proche des cultes auxquels je suis habituée dans ma paroisse mais je me doutais que le vécu serait différent.

Pour en savoir plus sur la FJKM-Gland, consultez leur site internet en cliquant ici

Dès le début de la matinée, lors de l’introduction que Nicolas nous a faite, j’ai pris conscience de la chance de pouvoir vivre ce culte qui alliait l’installation du pasteur Micaël Rakotozafy, premier échange Sud-Nord de DM avec la FJKM, et la présence de futur.es envoyé.es.

Ensuite, nous avons eu une présentation du fonctionnement de la paroisse par plusieurs membres de la communauté, responsables de diverses « branches » dans l’Église comme le groupe de jeunes ou le groupe des femmes. Leurs présentations m’ont fait prendre conscience concrètement de la manière dont leur communauté, bien que très large géographiquement, s’organise de manière à pouvoir offrir une place à chacun.e selon ce dont il ou elle a besoin pour vivre sa foi en communauté.

Le culte a été pour moi un moment très beau. À nouveau, j’ai observé la volonté de donner à chacun.e sa place en offrant par exemple le « 5 minutes des enfants » où un texte est lu puis une ou deux questions pour les jeunes et les enfants sont posées. La paroisse a aussi la volonté d’offrir des cultes ouverts à toutes et tous, nous avons donc eu le droit à la traduction de la part du responsable du groupe de jeunes durant chaque prise de parole en malgache. Nous étions très touché.es de cette attention !

Finalement, ce que je retiens particulièrement est que chaque paroissien.ne se réunit dans la paroisse malgache car c’est un besoin de pouvoir avoir un lien social et spirituel ancré dans leur culture et leur langue.