Des livres d’ici et d’ailleurs 2/2

Deuxième post de la série autour des livres que les envoyé.es ont présenté à Noël dernier. Les livres choisis ont contribué à, voire ont facilité leur adaptation et leur intégration à leur contexte d’envoi.

DWA (1982). Back to Al Bak. Ed : Des bulles dans l’océan

Recommandation de lecture de Dorine Verolet ancienne envoyée à Madagascar.

DWA, de son vrai nom Eric Andriantsialonina, est un dessinateur malgache. Son récit est autobiographique et raconte sa vie depuis 27 ans dans la capitale Antananarivo et surtout son projet de retourner visiter son village natal, dans la campagne des hauts plateaux.

J’ai aimé découvrir ses dessins, son histoire et à travers tout ça apprendre toujours un peu plus sur Madagascar. J’ai aimé sa première page « Si je devais définir Antananarivo, Tana, en un seul mot, je dirais « désordre ». Rien ne fonctionne normalement dans cette ville, il suffit de marcher dans les rues pour s’en rendre compte … toute cette confusion fait que la majorité des touristes ne font pas l’effort de comprendre Tana et se dépêchent de la quitter … En tant que carnettiste, quand je suis confronté à un endroit que je ne connais pas, j’ai besoin de le dessiner pour l’apprécier … Désormais, là où les gens voient du désordre, du bruit, de la saleté, moi, je vois de l’animation, de la chaleur, de la vie, une certaine beauté. »

Je me suis dit que, moi aussi, avec un autre moyen, j’allais devoir opérer ce changement de regard. Cette ville allait m’héberger six mois et il fallait que je trouve le moyen de l’apprécier. Je crois que j’y suis arrivée un peu, et peut-être grâce à lui.

Aswany, Alaa-El (2024). Au soir d’Alexandrie. Ed :  Actes Sud

Recommandation de lecture de Nicola et Alain Kontzi-Méresse envoyé.es en Egypte.

C’est un livre sur les années 1950, le début du temps du président Gamal Abd el-Nasser qui apporta un très grand changement dans la société égyptienne :  beaucoup d’entreprises et notamment le canal de Suez ont été nationalisés, beaucoup de résident.es étrangers sont parti.es.

Dans ses livres, l’auteur raconte toujours plusieurs histoires de personnes, en parallèle.

Ce livre nous a appris beaucoup sur l’histoire récente et la société égyptienne de nos jours, ensemble avec les autres livres du même auteur : notamment L’immeuble Yacoubian, 2006, (nous habitons à trois minutes de cet immeuble immense !) et J’ai couru vers le Nil, 2018, (qui témoigne de la révolution de 2011).

Coehlo, Paulo (2021). Le Pèlerin de Compostelle. Ed : J’ai Lu

Recommandation de lecture de Mélanie Sinz ancienne envoyée à Cuba.

C’est l’un des livres qui m’a accompagnée durant mon séjour à Cuba. Dans ce récit autobiographique, l’auteur raconte son pèlerinage sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Après un échec spirituel, il entreprend ce voyage pour se retrouver et approfondir sa foi. Accompagné par son guide, Petrus, il apprend des leçons de vie à travers des exercices spirituels et des rencontres marquantes. En affrontant des défis physiques et psychologiques, il découvre que la véritable quête est intérieure : il s’agit de grandir spirituellement et de mieux comprendre le sens de la vie.

Le Pèlerin de Compostelle est une invitation à explorer la richesse intérieure que procure le voyage, en insistant sur l’importance de vivre pleinement chaque instant. Les thèmes principaux qui en ressortent sont la spiritualité et le dépassement de soi. J’ai lu ce livre car l’un de mes bons amis cubains me l’a conseillé. Il m’a dit que j’allais être transformée et que j’allais trouver un lien avec l’expérience de vie que j’étais en train de vivre à Cuba. Effectivement, cela a été le cas : j’ai vécu un pèlerinage à la fois personnel et spirituel.