Le Rwanda en échange à Madagascar pour l’éducation (2/4)
Du 20 au 28 avril, l’Église de Jésus-Christ à Madagascar (FJKM) a accueilli une délégation de l’Église presbytérienne au Rwanda (EPR) pour un atelier d’une semaine à Antananarivo autour des questions d’éducation.
Il y a deux semaines, François Mushimimana de l’EPR nous témoignait son expérience. Pour le deuxième volet de cette série, c’est Rija Fenomanantsoa de la FJKM qui nous fait part de ses impressions, recueillies par notre envoyé au Rwanda, Nelson Baechler.
De gauche à droite : François Mushimimana (EPR) et Rija Fenomanantsoa (FJKM) en route pour la visite de deux écoles
Quelles étaient les attentes de la FJKM avant d’entreprendre cet échange d’expérience ?
Nous nous réjouissions de découvrir les manières de faire de nos homologues rwandais.es pour améliorer l’éducation dans les écoles de leur Église. Personnellement, j’étais particulièrement curieux d’en apprendre plus dans le domaine de la gestion en voyant comment le programme est structuré et piloté au Rwanda.
Et qu’as-tu appris dans ce domaine ?
L’échange nous a permis de réaliser que la FJKM dispose de ressources humaines beaucoup plus conséquentes que l’EPR en ce qui concerne le pilotage du programme. Au Rwanda, tout se joue au niveau des deux personnes qui composent la direction centrale, ce qui n’est pas le cas à Madagascar. Nous avons pris conscience de cet atout, qui nous évite d’être surchargé.es ou de nous éparpiller. J’ai aussi été impressionné par l’engagement de l’État rwandais dans l’éducation et par sa collaboration avec les Églises.
De manière plus générale, que retires-tu de cet atelier à Madagascar ?
De mon point de vue, l’atelier a surtout permis de faire émerger des questions de fond. Nous devons préciser notre vision de l’éducation et nos objectifs à long terme. Actuellement, cette vision se concentre sur les établissements scolaires et ce vers quoi ils doivent tendre. Peut-être devrions-nous mettre plus explicitement l’accent sur les jeunes et ce que nous voulons qu’ils et elles deviennent à la sortie de nos écoles. Je pense aussi que les collaborations Nord-Sud, plutôt focalisées sur le court et moyen termes, gagneraient à être pensées également à plus long terme.
Activité réalisée durant l'atelier sur la perception du programme entre la FJKM et DM
Finalement, comment as-tu vécu l’atelier dans son ensemble ?
C’était formidable ! Il y a eu une ambiance fraternelle dès le premier jour, nous avons tout de suite été au diapason.
Église de Jésus-Christ à Madagascar
FJKM
La FJKM, dont les 600 écoles occupent une fonction sociale et éducative historique, devient une actrice de plus en plus importante aux côtés de l’État pour faire face aux défis de l’éducation au niveau national. Pour cela, elle développe une approche qui vise à ce que les élèves reçoivent une éducation de qualité inscrite dans une démarche intégrale. Cette approche englobe aussi bien l’amélioration des infrastructures existantes que le renforcement des compétences des enseignant.es et équipes dirigeantes des écoles.
