Témoignages d’envoyé.es sur le terrain (1/3)
Envoyée DM depuis septembre 2022 à Madagascar, la famille Bartholdi poursuit un projet avec un objectif précis : améliorer la qualité de l’éducation. C’est un objectif ambitieux et complexe. D’ailleurs, qu’est-ce que la qualité de l’éducation et comment l’améliorer ? Aline et Nicolas nous racontent leur engagement.
Le témoignage de Mélanie Sinz sera publié la semaine prochaine, celui de Nicola et Alain Kontzi-Méresse le 2 février.
Travail avec la coordination du programme à Madagascar et les envoyé.es DM (Aline avec le T-shirt rouge et Nicolas tout à droite)
À Madagascar, les directeur.trices pensent avant tout aux bâtiments. Il faut que l’école soit belle, qu’elle donne envie d’y venir. Pourtant, c’est plutôt au niveau de la formation des enseignant.es que nous avons un rôle important à jouer. Mais la formation ne donne pas de résultats aussi visibles et surtout pas immédiats, il faut de la patience pour récolter les fruits du travail.
Les neuf écoles du programme se situent en zone rurale, les plus proches à trois heures de voiture, mais certaines éloignées de plus de quinze heures de route de la capitale. Nous ne sommes donc que rarement directement dans les écoles et il faut bien réfléchir aux différentes actions que nous allons mettre en place dans chaque école. Nous proposons des formations pendant les semaines de vacances, ce sont des moments intenses, riches en échanges et en découverte pour les enseignant.es. Nous faisons aussi des visites dans les classes, suivies d’une discussion individuelle avec chaque enseignant.e, afin d’être au plus près des besoins de chacun.e.
Pendant la formation, les enseignant.es travaillent par groupe
Un défi : la formation des enseignant.es
La majorité des enseignant.es n’ont pas reçu de formation pédagogique initiale. Souvent, ils.elles répètent ce qu’ils.elles ont vécu lors de leur parcours scolaire, à savoir recopier et faire apprendre par cœur des leçons. Les notions ne sont pas mises en contexte et les élèves participent très peu.
La formation est un défi important. Nous encourageons les enseignant.es à faire participer les élèves et à les rendre actif.ves dans leurs apprentissages.
Nous nous sommes rendu compte que nous devons aussi aider les enseignant.es à utiliser les ressources à leur disposition (livres, manuels scolaires, matériaux, environnement) ainsi qu’à collaborer avec les collègues.
Une motivation : le travail d’équipe
Notre travail avec l’équipe locale vise avant tout à mettre sur pied des actions adaptées aux besoins, à trouver les réponses les plus adaptées au contexte. Notre regard, externe, permet de prendre du recul et de questionner les pratiques afin de faire progresser le projet. Nous sommes donc des relais, des facilitateur.trices, des moteurs. Nos échanges sont très riches et il y a une réelle volonté de dialogue, d’apprendre les un.es des autres. Nous amenons nos idées en fonction de notre expérience et nous essayons ensemble de proposer des actions adaptées.
Travail en équipe avec les formateur.trices
Une réussite : bibliothèques et lecture plaisir
Nous avons équipé les neuf écoles de caisses de bibliothèque mobile. Les élèves bénéficient chaque semaine d’un ou deux moments de lecture plaisir, avec des livres en malgache, en bilingue et en français. Les élèves sont motivé.es à lire des livres variés. Il est pour l’instant difficile de mesurer l’impact de cette activité, mais nous sommes convaincu.es que l’accès aux livres va améliorer le niveau de lecture ainsi que la culture générale des élèves.
Moment de lecture plaisir en classe
Aline, Nicolas, Sylvain et Diane Bartholdi
Assistante technique à la coordination du programme de collaboration et assistant formateur
Madagascar
La famille Bartholdi part pour deux ans à Madagascar auprès de l’Eglise de Jésus-Christ à Madagascar (FJKM). Aline et Nicolas ont pour but d’améliorer la qualité de l’éducation dans les écoles.
